Isolation thermique de – 80 °C à + 650 °C

Conditions requises à la mise en œuvre de la norme NF DTU 45.2 P1-1

Les données techniques essentielles à transmettre à l’isoleur sont les températures de service et la nature des fluides.

NOTE L’annexe A de la NF DTU 45.2 P2 donne des indications pour la rédaction des documents particuliers du marché (DPM).

La mise en place de l’isolation ne peut s’effectuer qu’après l’épreuve sous pression de l’installation et la reconnaissance des réseaux. Les parties à isoler sont propres, dégraissées, séchées et ont reçu un traitement anti-corrosion compatible avec le système d’isolation mis en œuvre, si elles ne sont pas protégées par nature. L’espace libre autour des parties à isoler doit permettre l’intervention de l’isoleur.

Les écartements entre les parties à isoler et les parois ou entre les parties à isoler et le sol, ainsi qu’entre-elles, sont en général au minimum, isolation finie :

  • pour les circuits, 100 mm correspondant au passage d’une main ;
  • pour les appareils, 1 mètre correspondant à la mise en place d’un échafaudage lorsqu’il est nécessaire, 0,50 mètre dans le cas contraire.

Matelas pour l’isolation de points singuliers

1. Secteur d’application  de la norme IND-UT-121

Industrie

2. Dénomination

Mise en place de matelas pour l’isolation de points singuliers dans un réseau de fluide caloporteur.
Les coudes, soudures et tuyauteries ne sont pas éligibles à l’opération.

3. Conditions pour la délivrance de certificats

La mise en place est réalisée par un professionnel.
Un même point singulier (robinets, vannes, filtres, brides etc…) ne peut pas faire l’objet d’une demande de certificats d’économies d’énergie pour cette opération plus d’une fois durant sa durée de vie conventionnelle.
Le matelas est souple et démontable.
La résistance thermique du matelas pour l’isolation du point singulier est supérieure ou égale à :

  • 1,5 m2.K/W à une température moyenne de 50°C pour un réseau d’eau chaude ;
  • 1,2 m2.K/W à une température moyenne de 70°C pour un réseau d’eau surchauffée ;
  • 1 m2.K/W à une température moyenne de 100°C pour un réseau de vapeur ;
  • 1 m2.K/W à une température moyenne de 120°C pour un réseau de fluide organique.

La preuve de la réalisation de l’opération mentionne la mise en place d’un matelas souple et démontable pour l’isolation d’un point singulier et la résistance thermique du matelas installé.
A défaut, la preuve de réalisation de l’opération mentionne la mise en place d’un équipement avec ses marque et référence et elle est complétée par un document issu du fabricant indiquant que l’équipement de marque et référence installé est un matelas souple et démontable pour l’isolation d’un point singulier. Ce document précise la résistance thermique du matelas.

4. Durée de vie conventionnelle des matelas isolants

5 ans.

Isolation thermique des parois planes

1. Secteur d’application de la norme  IND-UT-131

Industrie en France métropolitaine.

2. Dénomination

Mise en place d’une isolation thermique performante sur les surfaces planes ou cylindriques d’une installation industrielle fixe utilisant un fluide à des températures comprises entre -60°C et 0°C ou 40°C et 600°C.
Sont compris dans l’installation industrielle les équipements de production, de transfert, de stockage ou d’utilisation du fluide. L’isolation des points singuliers couverts par la fiche d’opération standardisée IND-UT-121 et l’isolation par injection ne sont pas éligibles à l’opération.

3. Conditions pour la délivrance de certificats

La mise en place est réalisée par un professionnel.
Les performances de l’isolation thermique des installations sont déterminées à partir de la résistance thermique simplifiée R’ définie comme le quotient de l’épaisseur d’isolant installée par sa conductivité thermique à respectivement -40, 80, 200 et 450°C selon la plage de température du fluide de l’installation calorifugée.
Pour les tuyauteries ou les équipements cylindriques de diamètre inférieur à 508 mm (ou 20’’), la résistance thermique simplifié R’ est supérieure ou égale à :
– 3,3 m2.K/W pour une température de fluide T telle que -60°C < T ≤ 0°C ;
– 1,6 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 40°C < T ≤ 100°C ;
– 2,0 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 100°C < T ≤ 300°C ;
– 2,3 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 300°C < T ≤ 600°C.

Pour les surfaces planes ou les tuyauteries et équipements cylindriques de diamètre supérieur ou égal à 508 mm (ou 20’’), la résistance thermique simplifié R’ est supérieure ou égale à :
– 4,3 m2.K/W pour une température de fluide T telle que -60°C < T ≤ 0°C ;
– 2,1 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 40°C < T ≤ 100°C ;
– 2,4 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 100°C < T ≤ 300°C ;
– 2,6 m2.K/W pour une température de fluide T telle que 300°C < T ≤ 600°C.

La preuve de réalisation de l’opération mentionne la mise en place d’une isolation sur une installation industrielle avec les marque et référence du matériau isolant ainsi que, selon le cas, la quantité posée en mètres carrés (pour les surfaces planes ou pour les tuyauteries et équipements cylindriques de diamètre supérieur ou égal à 508 mm) ou la longueur isolée en mètres (pour les tuyauteries et équipements cylindriques de diamètre inférieur à 508 mm).

Les documents justificatifs spécifiques de l’opération sont : – un document issu du fabricant précisant les caractéristiques thermiques (conductivité thermique en fonction de la température selon la plage de température du fluide de l’installation calorifugée) de la référence de l’isolant installé ; – le calcul établi, daté et signé par le professionnel donnant la résistance thermique simplifiée R’.

4. Durée de vie conventionnelle

10 ans